Le marteau pilon n°125 Schneider & Cie, issu des forges de Pontaniou à Brest est l’une des plus anciennes machines-outils de l’arsenal. Construit en 1867, cet artefact est l’un des joyaux de l’industrie navale de Brest. Le sujet principal de ma thèse, je traite de plusieurs thèmes tels que la notion d’artefact et de système technique, mais aussi l’environnement industriel, et les gestes techniques connexes. L’objectif est d’améliorer et de sauvegarder à travers la réalité virtuelle cet emblème de l’industrie lourde, ainsi que les gestes techniques que cette machine mobilise. Par cette technologie, je propose également une reconstruction des 5 sens présents dans les forges de Brest. Un court métrage de 3 minutes illustrera les différentes étapes de la modélisation 3D jusqu’à la transition en réalité virtuelle du marteau pilon.
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Photographie de Julien Hageaux du marteau-pilon n°125, Forges de Pontaniou, Brest, 19 décembre 2016
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Le marteau n°125, des forges de Pontaniou, Brest, est l’une des machines-outils les plus anciennes de l’arsenal. Construit par la société Schneider & Cie en 1867, cet artefact est l’un des joyaux de l’industrie maritime de Brest, et le sujet principal de mon article de recherche. Je traite de plusieurs thèmes tels que les concepts d’artefact, de système technique et d’environnement industriel. Le but est de valoriser et de sauvegarder par l’utilisation de la réalité virtuelle, cet emblème industriel ainsi que le geste technique qui est associé. Par ce processus technologique, je propose également de reconstituer la représentation sensible des forges. Un court métrage illustrera les différentes étapes de la modélisation 3D à la représentation du marteau à l’aide du processus de réalité virtuelle.
A la suite de la décision prise par le ministère de la Marine et des Colonies de doter l’arsenal de la ville de Brest d’un marteau pilon, Schneider & Cie a fabriqué le machine outil en 1867. Il s’agit d’un modèle de type n° 4, c’est le 125ème marteau pilon de cette série qui est conçu en fonte. La société bourguignonne transmet ses productions à ses clients par chemin de fer ou par mer. Pour Brest, la route fluviale est choisie pour transporter le marteau n°125 en pièces de rechange. Le constructeur avait un port à Chalon-sur-Saône, le marteau a été transporté à la Saône, puis rejoint le Rhône, pour descendre la France et atteindre la mer Méditerranée.
La même année, l’artefact des usines Schneider fut livré à la ville de Brest. Selon la carte de la Marine, l’artefact a été installé à quelques mètres devant le bâtiment des Lions, et près des formes de réaménagement à Pontaniou. Cette carte confirme un changement de place au cours de la carrière de cette machine-outil. La carte ne positionne pas le marteau pilon dans les grandes forges de Pontaniou, il y a probablement été déplacé dans les années 1920, au moment de son changement d’énergie. Contrairement à certaines sources, il n’a pas été installée à La Villeneuve, qui était une usine de traitement des produits ferreux provenant de navires démontés. Le Plateau des Capucins ne possédait pas non plus le marteau pilon, pour des raisons de solidité du sol, comme nous l’apprenons de Catherine Abéguilé-Petit, historienne spécialisée dans l’histoire des techniques qui a dit : « Il y a trois niveaux différents de souterrains, ce que peu de gens savent. C’est un vrai gruyère en dessous. Cette imposante machine-outil sur le Plateau des Capucins, à travers les chocs de ses frappes et le poids de sa masse tombante, aurait pu provoquer un effondrement du sol où elle aurait trouvé. Dans les années 1920, le marteau de Brest est passé de l’énergie vapeur à l’air comprimé. L’artefact de 6 tonnes de la forge de Pontaniou a été endommagé par un éclat d’obus pendant la Seconde Guerre mondiale en 1944. Il a été endommagé lors d’un bombardement intensif américain en septembre 1944. Il porte des stigmates que nous pouvons voir par la suite.
Colosse en fonte Schneider & Cie opéré dans son rôle principal de forgeage de 1867 à 2005. 138 ans d’activité de conception pour de nombreux navires, la dernière à ce jour est le porte-avions Charles de Gaulle. Son activité déclinait très rapidement au début du XXIe siècle. Le film d’Olivier Bourbeillon, The Last Day, illustre le travail du marteau pilon. Ce film ne doit pas être interprété comme le dernier jour de fonctionnement du marteau pilon, bien au contraire. Son travail est concentré après 2005 sur le redressement des ancres et le patching des chaînes. L’artefact de 1867 a cessé son activité de façon permanente en 2013, en partie en raison de l’arrêt de la production navale à Brest. Depuis ce jour, il reste dans les grandes forges de Pontaniou, muté dans un profond silence.
Voir l’annexe 6
Voir l’annexe 7
D’ANGIO Agnès, Schneider et Co., et la naissance de l’ingénierie. Des pratiques internes à l’aventure internationale 1836-1949, Editions CNRS, Paris, 2000
Voir annexe 8
http://www.brest.maville.com/actu/actudet_-Plateau-des-Capucins-un-vrai-gruyere-_loc-474116_actu.Htm
Olivier Bourbeillon est un réalisateur et producteur français né en 1957.
Venez regarder mon projet de mémoire sur YouTube.
Voici une brève présentation de ma mémoire et de l’histoire du marteau de Brest : HAGEAUX Julien, Le marteau pilon des forges de Pontaniou à Brest, Université de Bretagne occidentale, Brest, 2017. Dans celui-ci, j’aborde le problème suivant : Sauvegarder le système de marteau et les gestes techniques qui lui sont associés par la réalité virtuelle. Si vous voulez accéder à mon mémoire en version PDF et annexes, envoyez-moi un courriel àjulien.hgx@gmail.com.